Les hélicoptères anti-smog de Delhi ne peuvent pas voler parce que le smog est trop épais

Delhi est l’une des villes les plus polluées du monde. D’après une estimation récente, le fait d’y vivre réduit l’espérance de vie de plus de neuf ans. A l’heure actuelle, le smog qui la recouvre est infernal. Cette métropole massive a été qualifiée de « chambre à gaz » par un haut représentant du gouvernement indien.

Avions et hélicoptères au sol à cause du smog

Les hélicoptères d’urgence conçus pour projeter le smog et faire sortir une partie des polluants de l’air étaient sur le point d’être lancés, mais ils se sont heurtés à un obstacle confondant… un smog épais et impénétrable. Le directeur général de l’entreprise publique d’hélicoptères chargée de disperser le smog a déclaré à The Indian Express : « Actuellement, avec le smog qui sévit, il n’est pas possible pour les hélicoptères d’effectuer des opérations. »

Le mélange de fumées de circulation, de récoltes brûlantes, d’émissions industrielles et de poussière provenant des travaux de construction avec un air plutôt stagnant a conduit à l’accumulation d’un brouillard mortel épais, aujourd’hui considéré comme un danger comparable à celui d’une catastrophe naturelle. Pendant un certain temps, United Airlines avait annulé des vols à destination de la ville pour cette raison.

Des niveaux de particules inégalés

Depuis la semaine dernière, le smog à Delhi était dix fois pire que celui de Pékin, une ville tristement célèbre pour ses soi-disant « smogpocalypses » qui bloquent essentiellement la lumière du soleil. Certaines parties du district de New Delhi présentaient des niveaux de particules 40 fois supérieurs aux niveaux « recommandés » par l’Organisation mondiale de la santé. A ce stade, il n’est donc pas clair si cette urgence de santé publique pourrait être atténuée efficacement en pulvérisant de l’eau. La concentration de polluants et de poussières est tellement élevée que le problème doit être traité à la source, et non plus après coup.

Malheureusement, il semble peu probable que cela se produise de sitôt. A cause d’une industrialisation rapide, de normes réglementaires médiocres, d’une réticence à se détourner des pratiques de combustion du charbon, des récoltes et du bois – sans compter le manque d’efforts de la part du gouvernement – l’Inde est l’un des pays les plus pollués de la planète. En moyenne, une personne qui y habite a perdu quatre ans de sa vie à cause de cela. Delhi reste en tête de cette liste, mais beaucoup d’autres villes, comme la fameuse Agra, présentent également une pollution si poussée que l’espérance de vie perd entre 7 et 8 ans.